Visite auto-guidée

Lieu historique national du Fort-Anne

Promenez-vous à l’intérieur du fort et sur le sentier périphérique pour découvrir quatre cents ans d’histoire au fort Anne à Annapolis Royal. Marchez sur les murs en terre, visitez le Musée du quartier des officiers de 1797 et imprégnez-vous de milliers d’années d’histoire de la région.

Il faut prévoir au moins deux heures pour visiter le fort au complet. Passez une journée entière à voir les expositions, à vous promener tranquillement sur le terrain, à savourer un pique-nique et à découvrir les attraits des environs.

L’histoire du plus ancien lieu historique national du Canada

Le dépliant « Capitale, colonie et bastion : l’histoire du Fort-Anne, le plus ancien lieu historique national du Canada » est un bon ressource pour une visite autonomne. Il est disponible pour achat au Quartier des officiers.

Carte

Principaux attraits du lieu historique national Fort-Anne
Version texte

Cette carte présente les principaux attraits ainsi que les installations et services du lieu historique national du Fort-Anne.

Legende

Stationnement Stationnement

Toilettes  Toilettes

Abris de pique-nique Aire de pique-nique

Walking path Sentier (accessible)

Foot path Sentier

Earthworks Terrassements

Stationnement

Un stationnement est disponible à côté du Musée du quartier des officiers.

La surface du stationnement est constituée de terre et de gravier compactés et est accessible aux fauteuils roulants.

Toilettes

Des toilettes sont accessibles dans le bâtiment administratif au bout de la route pour sortir lorsque le musée est ouvert.

La distance de marche est d’environ 100 m entre le Musée du quartiers des officiers et le bâtiment des toilettes.  La surface de la route est constituée de terre et de gravier compactés.

Aires de pique-nique

Les visiteurs peuvent poser une couverture et pique-niquer n’importe où sur le terrain.

Des tables de pique-nique sont accessibles de l’autre côté du terrain de rassemblement, à partir du Musée du quartier des officiers et de la poterne. Les tables de pique-nique sont à l’ombre sous de grands arbres.

Cette aire de pique-nique est recouverte d’herbe et n’est pas accessible aux fauteuils roulants. Certaines tables de pique-nique peuvent être accessibles en fauteuil roulant tout-terrain.

Chemin de randonnée (Sentier périphérique)

Le chemin autour du périmètre du fort fait environ 1 km de long et mesure 3 pieds (1 mètre) de large. La surface du sentier est faite de pierres concassées compactées et est accessible aux fauteuils roulants.

Sentier piétonnier

Le sentier piétonnier a une longueur de 50 mètres depuis le monument de Pierre Dugua, Sieur de Mons jusqu'à l'endroit où il rejoint la promenade riveraine de la ville d'Annapolis. La surface du sentier est faite de pierres concassées compactées et est accessible aux fauteuils roulants.

Terrassements

Le fort est entouré de remblais abrupts recouverts d’herbe. Les remblais sont de grandes masses artificielles de terre utilisées pour protéger le fort.

Les terrassements ne sont pas accessibles aux fauteuils roulants, mais certaines sections peuvent être accessibles aux fauteuils roulants tout-terrain.

Principaux attraits

1. Musée du quartier des officiers
Un groupe de jeunes visiteurs manipulent des éléments mobiles d’une exposition.
Musée du quartier des officiers

Plongez dans l’histoire de la région en visitant le Musée du quartier des officiers. Grâce à de la technologie novatrice, vous pourrez découvrir des récits sociaux, culturels et militaires de tous les peuples qui sont rattachés à cet endroit, à savoir les Mi’kmaq, les Écossais, les Français, les Britanniques, les Acadiens et les Néo-Écossais d’origine africaine. Explorez l’évolution du fort au fil du temps et la signification qu’il revêt aujourd’hui pour la population d’Annapolis Royal et du Canada.

Activités :

  • Écoutez des récits sur l’histoire et la culture des Mi’kmaq
  • Voyez une reproduction de la Charte de la Nouvelle-Écosse de 1621
  • Enfilez un costume de soldat Français ou Britannique
  • Voyez la clé originale du fort Anne
  • Examinez le tableau sur les traités pour en savoir plus sur la chaîne d’alliance des traités
  • Admirez la magnifique Tapisserie historique du Fort Anne
  • Découvrez une sélection d’artéfacts trouvés sur place
 
2. Place de rassemblement
Vue aérienne de la place de rassemblement lors d'un événement spécial.
Place de rassemblement

Le terrain ouvert devant le quartier des officiers s’appelle « Place de rassemblement ».

Des panneaux autour du périmètre indiquent l’emplacement de certains bâtiments à l’époque où le fort était occupé par une garnison, y compris un magasin, la résidence du gouverneur, les casernes et la chapelle.

 
3. Poudrière
Poudrière
Poudrière

Regardez à l’intérieur du plus ancien bâtiment de Parcs Canada!

Le bâtiment que l’on aperçoit dans le coin sud du terrain de rassemblement, est la poudrière construite par les Français en 1708, puis restaurée.

Des tonneaux sont empilés d’un côté, et un courant d’air frais passe par des ouvertures à fentes afin que la poudre soit conservée au sec. Les fentes permettaient également de repousser les étincelles et les flammes afin d’éviter d’embraser toute la réserve.

Les murs sont beaucoup plus épais que le toit, qui était conçu pour être projeté vers l’extérieur, de sorte que les murs puissent mieux amortir l’impact. En cas d’explosion, les dommages au fort seraient minimes.

 
4. Poterne
Vue de la poterne, où l’on aperçoit du gazon qui pousse sur le dessus.
Poterne

La poterne se trouve du côté sud-ouest de la Place de rassemblement. Les Britanniques empruntaient cette entrée dans l’enceinte du fort, alors que les Français y avaient auparavant construit un pont.

Un grand nombre de photos parmi les plus populaires du quartier des officiers sont prises à travers cette porte.

 
5. Trou noir
Un groupe d'enfants sortant du trou noir.
Trou noir

Au fond du terrain de rassemblement se trouve une autre construction connue sous le nom de « trou noir ». Les Français ont construit cette poudrière dans le bastion ouest.

Le bâtiment a cessé de servir de poudrière après 1740 en raison de son humidité permanente, mais les Britanniques s’en ont servi, à l’occasion, comme une prison.

 
6. Terrassements
Les terrassements, qui sont des monticules de terre et des vallées couverts de gazon.
Terrassements

Les terrassements présentent certaines des caractéristiques les plus remarquables du fort et constituent le meilleur exemple d’un fort Vauban qui subsiste en Amérique du Nord.

Vauban (1633-1707) était un ingénieur militaire français. Un fort Vauban est essentiellement un fort en forme d’étoile.

Les quatre coins saillants sont appelés « bastions », et le triangle de terre devant les murs, des « ravelins ». Cette disposition offrait une protection sur tous les flancs.

Le fort était entouré d’une douve sèche aux pentes particulièrement abruptes, puis d’un glacis, une aire ouverte en pente entourant le fort. Le glacis avait pour but de bloquer toute tentative d’approche clandestine de la part d’ennemis.

Les terrassements ne sont pas accessibles aux fauteuils roulants, mais certaines sections peuvent être accessibles aux fauteuils roulants tout-terrain.

 
7. Monument commémorant Jean-Paul Mascarene
Monument en pierre enneigé avec une plaque marron.
Monument commémorant Jean-Paul Mascarene

Les travaux ainsi que l’influence de Jean-Paul Mascarene ont été si importants dans cette région que les fruits de son labeur se répercutent encore aujourd’hui dans la communauté et dans toute l’Acadie.

Commission des lieux et monuments historiques du Canada :

JEAN-PAUL MASCARENE v.1694-1760

Jean-Paul Mascarene, un huguenot, servit ici dans l’armée britannique de 1710 à 1750. Il fut membre du Conseil de la Nouvelle-Écosse (1720-50), lieutenant-colonel du régiment de Philipps (1742-50) et enfin administrateur et commandant de la province (1740-49).

Manquant de soldats pour défendre un fort en ruines et ne recevant pas d’instructions de Londres, il tenta par la persuasion et la conciliation de s’assurer la neutralité des Acadiens.

Grâce aux renforts venus de la Nouvelle-Angleterre, il repoussa les attaques des Français qui tenaient de reprendre la province (1744-46).

Il mourut à Boston.

8. Monument commémorant le Fort Charles et d’Aulnay
 Monument en pierre enneigé avec deux plaques marron.
Monument commémorant le Fort Charles et d’Aulnay

Des forts superposés. Vous vous trouvez à l’endroit où le premier et le deuxième forts ont été construits. Les vestiges archéologiques qui subsistent sous la surface ont été emportés par l’eau et enfouis par le progrès.

 

Texte de la plaque

Le Fort Charles

Quelque 70 pionniers écossais fondèrent ici une colonie en 1629, huit ans après l'octroi de la « Nova Scotia » à sir William Alexander par le roi Jacques Ier. Dirigé par le fils d'Alexander, ils bâtirent un modeste fort, dont les vestiges reposent sous le fort Anne. L'agriculture, la pêche et le commerce avec les Mi'kmaq permirent aux survivants du premier hiver de prospérer. La plupart d'entre eux rentrèrent en Grande-Bretagne en 1632, à la suite du traité redonnant la région à la France. Malgré la courte durée de cet établissement, la province de la Nouvelle-Écosse lui doit son nom, son drapeau et ses armoiries.

 

Texte de la plaque

CHARLES DE MENOU D’AULNAY (v. 1604-1650)

Cet éminent capitaine de navire joua un rôle majeur dans la colonisation de l’Acadie. En 1636, il détient le commandement de La Hève et de Port-Royal et devient, en 1647, gouverneur de l’Acadie. En quatorze ans, il fait ériger des forts, des moulins et des écoles et se lance dans la construction navale. En outre, il fait assécher des marais au moyen de digues et d’aboiteaux, permettant aux colons de vivre de l’agriculture et de l’élevage. Charles de Menou d’Aulnay fut l’un des grands artisans du peuplement français du Canada.

9. Monument commémorant Samuel Vetch
Monument en pierre avec une plaque marron. Quatre boulets de canon se trouvent dans l’herbe aux quatre coins de sa base.
Monument commémorant Samuel Vetch

Samuel Vetch a joué un rôle déterminant dans l’histoire du fort Anne, en Nouvelle-Écosse, et dans l’essor de l’Empire britannique.

Monument :

SAMUEL VETCH

Adjudant-général des troupes qui, sous le commandement du colonel Francis Nicholson capturèrent Port Royal, capitale de l’Acadie, en 1710.

Premier gouverneur et commandant en chef. Personnage remarquable de l’histoire coloniale. Soldat distingue et administrateur habile.

Esprit clairvoyant, il s’efforça d’étendre le domaine britannique au delà mers.

Érigé en 1928

10. Monument commémorant Pierre Dugua, sieur de Mons 
Grand monument en pierre portant un buste de Pierre Dugua, avec la rivière Annapolis en arrière-plan.
Monument commémorant De Mons

Pierre Dugua, sieur de Mons, est un grand personnage souvent méconnu de l’exploration et de l’établissement des Européens en Amérique du Nord. Bien que le texte soit désuet et fortement eurocentrique, le monument témoigne néanmoins de l’importance de cet homme.

Pierre Dugua a dirigé l’expédition française qui a fondé la première colonie européenne permanente en Amérique du Nord au nord de St. Augustine, en Floride – sur le territoire qui allait devenir le Canada. Par ailleurs, il a contribué à nouer avec les Mi’kmaq une relation qui allait avoir une incidence sur les événements dans les Maritimes au cours des décennies à venir. 

Monument :

À la glorieuse mémoire du Lieutenant Général Timothé Pierre du Guast, SIEUR DE MONTS, auteur de la colonisation de l’Amérique du nord,, qui, en 1604, découvrit et explora la rivière en contrebas et fonda sur ses rives la premère colonie d’européens au nord du golfe du Mexique. Le gouvernement du Canada dédie avec respect ce monument en vue de la colonie à laquelle il donna naissance en l’an de grâce 1903.

Genus immortale manet

11. Le quai de la Reine
Photo historique du quai de la Reine sur la rivière Annapolis, avec un grand voilier en arrière-plan.
Le quai de la Reine

Les Français et les Britanniques ont tous deux utilisé le quai à l’époque où ils occupaient le fort.

Parcourez la parcelle de terre que de nombreux Acadiens ont foulée pour la dernière fois avant d’être déportés en 1755.

Assoyez-vous dans l’une des chaises rouges et admirez la vue intemporelle.

 
12. Sentier périphérique
Le sentier périphérique fait le tour du fort.
Sentier périphérique

Le meilleur moyen de voir les terrassements (no 6) est de faire une promenade le long du sentier périphérique qui contourne le fort.

Découvrez toute l’étendue des lieux et admirez le paysage extraordinaire de la rivière et du bassin Annapolis jusqu’à Digby, qui se trouve à environ 24 kilomètres!

Le chemin autour du périmètre du fort fait environ 1 km de long et mesure 3 pieds (1 mètre) de large. La surface du sentier est faite de pierres concassées compactées et est accessible aux fauteuils roulants.

 
13. Cimetières du fort Anne
Pierres tombales.
Cimetières du fort Anne

Le cimetière acadien et français ainsi que le cimetière de la garnison ont servi de sépulture aux Acadiens, aux citoyens britanniques, aux soldats britanniques et français, ainsi qu’aux diplomates qui ont vécu à Annapolis Royal au cours des 350 dernières années.

On y trouve certaines des plus anciennes pierres tombales du Canada, sans oublier que bon nombre de sépultures sont bien plus anciennes que ces pierres tombales.

 

Activités :

Visite du cimetière à la chandelle
Participez à une visite guidée présentée par l'Association historique d'Annapolis Royal.

Qu’est-ce qu’il y a sous la surface : une ArcGIS StoryMap
« Qu’est-ce qu’il y a sous la surface » est un projet d'ascendance acadienne par un partenariat entre MapAnnapolis, Boreas Heritage Consulting et Parcs Canada.

 
14. Affaire non résolue : lieu de sépulture
Une famille explorant une exposition.
Musée du quartier des officiers

Lieu de sépulture d’un soldat du XVIIIe siècle dont les restes ont été retrouvés sur le rivage, juste sous les murs du fort.

Visitez la Salle de la découverte dans le Musée du quartier des officiers pour découvrir l’identité du soldat.

 
15. Monument de l’Odyssée acadienne
Monument de l’Odyssée acadienne
Monument de l’Odyssée acadienne

Annapolis Royal fut le deuxième plus grand site de déportation d’Acadiens (1 664 personnes) lors du Grand Dérangement de 1755.

Pour de nombreux Acadiens, le Quai de la Reine fut le dernier terrain auquel ils ont mis pied en Acadie.

 

Texte de la plaque

PORT-ROYAL, LE BERCEAU DE L’ACADIE

Fondé en Mi’kma’ki, terre natale des Mi’kmaq, en 1605, Port-Royal est le premier établissement permanent européen au Canada d’aujourd’hui. Il est aussi le berceau de l’Acadie d’où sont parties les familles fondatrices vers les principaux établissements acadiens éventuels tels que Beaubassin, Rivière-aux-Canards, Grand-Pré, Pisiquid et Cobequid.

En 1755, Port-Royal (renommé Annapolis Royal en 1710) compte plus de 2 300 Acadiens e t Acadiennes établis avec le soutien des Mi’kmaq dans une trentaine de hameaux des deux côtés du bassin et de la rivière du Dauphin (maintenant Annapolis). Ils créent des terres fertiles en asséchant puis dessalant les marais avec un système de digues et d’aboiteaux.

Quelques villages portent des noms descriptifs comme Pré-Ronde, Loups-marins, Beaulieu et Belle-Isle. D’autres portent un patronyme comme Melanson ou un sobriquet comme La Rosette.

Le 8 décembre 1755, 1 664 personnes sont déportées de Port-Royal par bateaux dans l e s colonies anglo-américaines. Un groupe de déportés réussit à saisir leur bateau (le Pembroke) et à le conduire à la rivière Saint-Jean. Par les liens naturels soutenus entre Acadiens et Mi’kmaq, des centaines d’autres Acadiens de Port-Royal échappent aussi à la déportation e t restent en Acadie. Plusieurs s’établiront dans l a région de Memramcook et à la Baie Sainte-Marie après 1763.

Aucun des habitants déportés ou chassés de la région de Port-Royal n’y reviendra de façon permanente. La majorité de ces exilés s’établiront au Québec. D’autres reviendront en Acadie pour s’établir à la Baie Sainte-Marie et à Sainte-Anne-du-Ruisseau alors que d’autres encore s’établiront en Louisiane.

Honneur et reconnaissance aux familles pionnières en Acadie!

 

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